mercredi 10 juillet 2013

Sous le vent, texte de Jean-Bernard Pouy et illustrations de Joe G. Pinelli

A Bothoa, au coeur de la Bretagne, le jeune Pol s'ennuie et rêve déjà d'un ailleurs enivrant.
Beaucoup plus tard, après une guerre atroce et la perte de toutes ses illusions, il lui faut partir, coûte que coûte. Il lance une fléchette sur la carte du monde. La destination est choisie: ce sera les îles sous le vent.
Il part, mais encore trop chargé de souvenirs brûlants, de braises dangereuses.
Les vents de mers du sud raviveront le brasier.



Je retiens de ce livre les magnifiques illustrations qui oscillent entre l'enfer et le paradis, le rouge et le bleu, la colère et l'apaisement.
Voici un extrait qui me rappelle le poème "Les Ponts" de Rimbaud, dans le recueil Illuminations.

"Pol pensait que lui non plus ne s'était pas arrêté pour se demander s'il avait raison de vouloir gagner l'autre rive. Même pas à Panama, où il avait senti, pour la première fois qu'il était parti, qu'on lui donnait tort, qu'on lisait en lui. Il était arrivé ici, aux Marquises, assez brutalement, comme s'il avait traversé mentalement un immense pont. Et jusqu'à présent, il se contentait d'admettre qu'il avait eu raison. Une nature enfin apaisée, bienfaitrice, une femme aux goûts simples et assumés, une idée de survie possible, une paix. Voilà: une idée tangible de paix. Il avait tout simplement franchi la passerelle qui menait de la guerre à la paix."

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