jeudi 10 mars 2016

La passe- miroir, tome 1: les fiancés de l'hiver, de Christelle Dabos

      Ophélie est une jeune fille maladroite et attachante, avec son écharpe qui s'enroule amoureusement autour de son cou (oui, les objets s'animent dans ce livre): elle vit sur une arche appelée Anima et possède des talents de liseuse, enfin un don: elle peut lire le passé des objets en les touchant, et elle traverse les miroirs.  Sa vie s'écoule paisiblement au milieu des livres et des objets, elle refuse tranquillement tous les maris qu'on lui propose jusqu'au jour où on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. C'est un univers aussi glacial que son futur mari qui l'y attend, et qui s'avère chaque jour un peu plus impitoyable. Pourquoi donc l'a-t-on choisie elle, la binoclarde mal attifée? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité? Plus elle va avancer dans ce monde onirique hallucinant, plus elle va devenir le jouet d'un complot ô combien dangereux.





Ce premier livre est un énorme pavé que j'ai dévoré en deux jours, tellement son univers m'a plu. J'ai hâte de lire le deuxième tome. Cet univers de songe et de glace m'a fait penser à celui dépeint dans un des tome de Cape et de Crocs, dont je vous fournis la première de couverture:

 Il s'agit du tome 9: le maître d'armes: tout ce bleu, ce pays flottant, ces personnages sélénites à la duplicité incroyable, j'ai vraiment établi tout de suite un rapprochement. Je ne sais si l'auteur a été lectrice d'Ayroles et Masbou, mais pour moi ce sont les images qui me sont venues à l'esprit quand j'ai lu ce très beau roman. (Enfin une infime part de tout ce monde foisonnant qu'elle a construit)


















" Clouée sur place, Ophélie était incapable de bouger. Il était là. L'homme qui était sur le point de déstructurer sa vie était là. Elle ne voulait ni le voir, ni lui parler. 

Agathe lui attrapa le poignet et lui fit traverser la famille en la traînant à sa suite. Enivrée de bruit et de pluie, à demi-consciente, Ophélie passa de visage en visage jusqu'à tomber sur le poitrail d'un ours polaire. Hébétée, elle ne réagit pas quand l'ours marmonna un "bonsoir " glacé. Tout là-haut, loin  au-dessus de sa tête."