jeudi 13 mars 2014

Muchachas, de Katherine Pancol, la suite des écureuils.... ou pas.

Mon mec s'est dit: "le dernier Pancol, chouette! Je vais l'offrir à ma femme, ce qui me laissera un peu de répit le temps de faire quelques parties de 2K..."

Il ne s'est pas trompé: je sus toujours heureuse d'accueillir un Pancol, même si le titre me désarçonne un peu. Enfin pas tant que ça. Depuis toujours, elle écrit pour les femmes, sur les femmes, leurs amours, leurs histoires, leurs emmerdes.

Le livre commence et je constate avec bonheur qu'elle reprend les personnages de la trilogie Les yeux jaunes: Joséphine, Hortense, Philippe, Gary.  Chic, me dis-je, c'est la suite!

Que nenni, après les avoir suivi à Londres, New York, ou Sienne, on atterrit dans un village de Bourgogne, avec d'autres personnages inconnus, ceux-ci. Quid?  Des femmes qui se battent elles aussi. Une qui se fait frapper par son mari et sa fille qui a fui et essaie de s'en sortir vaille que vaille.

Je déchante. Rien qui ne me fasse rire ou rêver. Au contraire. Je fulmine, j'enrage. Le sujet me révolte, me révulse. Elle a voulu écrire sur les femmes battues, sur les injustices faites aux femmes.
Bien. J'attends une punition des méchants à la fin. Mais rien.
Rien ne vient. Impunité pour les infâmes salauds, les raclures ignobles. Le livre se termine brusquement, et me laisse sur ma faim.
Déçue. Il faut du temps pour que toutes mes colères retombent.



J'apprends que c'est une trilogie. Ah. Mais j'ai quand même l'impression qu'elle s'est servie de son succès avec les Cortès pour nous appâter et nous faire entamer cette trilogie-là.



Enfin je lirai certainement les deux autres.

"Jamais il n'aurait pensé qu'un jour, il aurait une femme, un enfant. A Aramil, on ne faisait plus d'enfant. L'enfant, c'est une promesse faite au temps. Un dessin d'avenir."

Jack et la mécanique du coeur, adaptation du roman en film d'animation

Délicieux de retrouver l'ambiance de la Mécanique du coeur sur grand écran. Mathias Malzieu a supervisé, c'est donc fidèle à tout ce qu'on avait imaginé, la musique en plus.
Car après la musique des mots, Malzieu installe sa musique sur les images toujours éminemment poétiques du film. Les voix de Malzieu,  Rochefort, Olivia Ruiz, Grand corps malade, et Rossy de Palma s'accordent parfaitement aux personnages et contribuent à fabriquer une atmosphère entre Tim Burton et Le Petit Prince. Harmonieux, Métaphorique, Magique!
Le nôtre bat fort, très fort.




Demain j'arrête, de Gilles Legardinier

        Au vu de la couverture et du titre, ce n'est pas le genre de bouquin qui m'attire. Mais c'est un cadeau et j'ai envie de choses primesautières, donc je l'ouvre.
        Julie  Tournelle est une jeune femme un peu craintive qui collectionne les losers, et s'ennuie à mourir dans son boulot de banquière. Rien de folichon jusque là. On sent bien que l'arrivée d'un homme va chambouler tout ça. Et cet hombre, c'est Ricardo Patatras. Oui, oui, vous avez bien lu. Avec un nom pareil, pas moyen de rester indifférente, surtout qu'il est beau et ténébreux, forcément.
      Voilà donc Julie qui l'épie à travers son judas, qui se coince bêtement la main dans sa boîte aux lettres, qui se met au jogging alors qu'elle n'a jamais couru qu'après le bus,  enfin toutes sortes d'actions sottes et désopilantes, qui vont aboutir à une rencontre et à une histoire d'amour. Of course.
       Ce n'est pas le livre de l'année, mais ma foi on passe un bon moment. Ce n'est pas enchanteur, mais c'est sympathique.


" J'étais comme une folle. J'aurais voulu ouvrir la porte, rallumer la lumière et rentrer assez vite pour qu'il ne me voie pas afin de l'observer bien à l'abri derrière mon oeilleton. Il a dû se faire un mal de chien. Il s'est frictionné. Je ne sais pas où, il faisait noir. Il a redit deux gros mots, puis est monté à tâtons. Là, tout de suite, j'aurais crevé les yeux du crapaud qui avait réglé la minuterie si courte. Ricardo Patatras est là, je sens sa présence, j'entends ses pas, j'entends ses pas de l'autre côté de ma porte."