jeudi 10 avril 2014

L'analphabète qui savait compter, de Jonas Jonasson, une épopée délirante et réjouissante.

Après Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, son premier livre, on reconnaît facilement la patte de Jonas Jonasson, ne serait déjà que dans le titre farfelu, qui annonce la couleur tout aussi hétéroclite et déjantée de l'histoire qui va suivre.



C'est comme pour Le vieux...., l'histoire d'un périple improbable, inouï, fabuleusement drôle,  où le destin est roi.
Nombeko Mayeki est une petite fille noire née dans le plus grand bidonville d'Afrique du Sud.  Là tout de suite, vous me direz, ça n'a pas l'air super joyeux comme histoire.  Certes. Surtout que celle-ci travaille aux latrines collectives et doit ramasser la m..... des autres pour gagner quelques pièces, qui se retrouveront aussitôt dans les veines de sa mère. Après une telle entrée en matière, on se dit que la petite ne va pas faire long feu, et que le roman va vite s'achever. Que nenni. Le Destin entre en scène. (enfin! parce que là c'était même trop). Nombeko sait compter, mais pas comme vous et moi: non, c'est un prodige. Et avec ce bagage-là, elle va entamer son aventure et faire des rencontres loin de son pays, bien loin, et se mêler de politique internationale.

C'est aussi savoureux que le premier roman, on retrouve les mêmes ingrédients, et l'on passe un très bon moment. C'est construit assez admirablement, où tout s'imbrique à la fin, où le Destin se marre bien, et nous aussi.

"Par chance, il se trouva que Nombeko, alors âgée de treize ans, fut importunée par un vieux libidineux dans les douches des vestiaires des videurs de latrines. Avant que l'individu ait eu le temps d'arriver à ses fins, la gamine le ramena à de meilleures pensées en lui plantant une paire de ciseaux dans la cuisse.
Le lendemain, elle alla le trouver de l'autre côté de la rangée de latrines du secteur B. Il était assis sur un siège de camping, la cuisse bandée, devant son taudis peint en vert. Sur les genoux, il avait... des livres.
- Qu'est ce que tu veux? lui demanda-t-il
- Je crois que j'ai oublié mes ciseaux dans ta cuisse, monsieur, hier, et je voudrais les récupérer.
-Je les ai jetés.
- Dans ce cas, tu m'en dois une paire. Comment se fait-il que tu saches lire?"


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