jeudi 27 octobre 2016

"La fille du train" de Paula Hawkins

La fille du train, c'est Rachel, habitante de la banlieue qui se rend à Londres tous les jours par le train de 8h04, et qui en revient par le 17h56. Elle continue même de le prendre, ce train, alors qu'elle n'a plus de travail depuis plus d'un an. Elle s'est prise d'un intérêt certain pour un couple vivant dans une maison au bord de la voie ferrée. Elle leur a attribué des prénoms, elle imagine leur vie de couple parfait, elle rêve les yeux ouverts à chaque arrêt du train devant cette maison.

On apprend ensuite qu'elle a habité dans une maison voisine de celle-ci, que son mari y vit avec la femme pour laquelle il a quitté Rachel, et qu'ils ont un bébé.
Ajoutez encore que Rachel est une alcoolique dépressive ravagée par cette tromperie. Enfin, un matin, elle aperçoit de son train une scène inhabituelle: la jeune femme qu'elle adore observer embrasse un homme, mais ce n'est pas celui de d'habitude...
Rachel entre dans une rage folle.


C'est un polar captivant qui vous attend: je ne l'ai pas lâché deux soirs durant. C'est l'histoire de 3 femmes, une trompée, une heureuse, une torturée. Cela tourne autour de la maternité et de ses souffrances. La narration adopte le point de vue de chacune de ces femmes. A chaque début de chapitre, nous avons le prénom de celle dont on va suivre les pensées. 
Une histoire de femmes, écrite par une femme. Ce sont les meilleures...
   
"      RACHEL

Dimanche 21 juillet 2013
Matin

Je me réveille la tête emplie de lui. ça n'a pas l'air vrai, rien ne semble réel. J'ai la peau qui picote. J'aimerais tellement boire un verre, mais je ne peux pas. Il faut que je garde les idées claires. Pour Megan. Pour Scott."



Je suis allée voir le film dans la foulée, pour une fois, mes souvenirs étaient frais! Pas comme Rachel... Il est assez fidèle au roman, les personnages bien campés. Je regrette juste que les américains n'aient pas pu s'empêcher de situer l'action à Ney York au lieu de Londres, ce qui pour moi enlève un charme considérable. Je m'étais bien imaginée l'architecture de petites maisons londoniennes au bord de la voie ferrée: point de tout cela, des immenses baraques insipides à la place.
Emily Blunt campe une Rachel plutôt convaincante.
Je regrette aussi que les personnages masculins Scott et Tom soient un peu lisses, bien moins ambigus et terrifiants que dans le livre. La narration cinématographique est trop rapide pour retranscrire les subtilités des personnages: on perd forcément en cohérence, qualité et profondeur.


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