vendredi 26 août 2016

Les intéressants, de Meg Wolitzer

        L'été 1974, Julie a choisi de partir en "colonie de vacances", enfin au USA, on dit plutôt "camp", après le décès de son père, pour essayer de se changer les idées.
Ce camp appelé "Spirit-in-the-woods" est né d'une volonté d'un vieux couple de créer un petit monde utopique, comme cela pouvait se faire dans les années 70. Voilà l'héroïne ( c'est curieux que je mette ce mot "héroïne", car ce n'en est pas une en fait, c'est disons, le personnage principal ) Julie qui tombe en amour pour ce camp: elle va rencontrer en effet quatre autres adolescents qui vont rester ses amis ensuite et que nous allons suivre tout au long du roman: Ethan, un surdoué de film d'animation, Goodman, un joli coeur dont Julie va tomber amoureuse, sa petite soeur Ash, new yorkaise chanceuse et bien née, Jonah, fils d'une célèbre chanteuse folk , et Cathy, qui rêve de devenir danseuse.



      Julie devient rapidement "Jules", rebaptisée par ses amis. Elle les admire tous, et nous paraît comme la petite palôte du groupe, qui n'a aucun talent ni beauté, et qui ne cesse de ressasser les jours heureux de Spirit-in-the-wood.
Ils ont tous un talent, oui, mais ce sera finalement bien elle qui va le mieux s'en sortir: peut-être parce que elle n'avait rien au départ, contrairement aux autres?

Ainsi donc, ces cinq ados se gargarisent d'être jeunes et beaux dans leur tente de colonie de vacances et se proclament "les Intéressants".  Jules s'interroge beaucoup sur cette notion: elle trouve toujours la vie de ses amis plus intéressante, leurs amis, leur maison. Elle se demande sans cesse si elle aussi a un talent: bref elle nous fatigue de ne pas vivre sa vie à force de regarder celle des autres.

J'ai été un peu désappointée par ce roman, je m'attendais à ce qu'il soit beaucoup plus intéressant.

"Les sentiments pouvaient vous submerger de manière soudaine et violente; c'était une chose qu'elle apprenait ici à Spirit-in-the-woods. Elle ne pourrait jamais devenir la petite amie d'Ethan Firman, et elle avait eu raison de lui dire qu'elle n'essaierait plus. Il n'y aurait pas de formation de couple cet été, pas de création de sous-ensemble passionnés, et si , une un sens, c'était triste, c'était également un soulagement à bien des égards car désormais, ils pourraient retourner dans le tapi des garçons, tous les six, et reprendre leur cercle parfait, ininterrompu et permanent."


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