lundi 17 juin 2013

Romeo et Juliette par la Compagnie Les Yeux Grand Ouverts, mis en scène par Kamel Isker

    Vendredi 14 juin 2013, le Festival Grand Ouvert à la maison de Malaz se clôturait avec la représentation de Romeo et Juliette par la classe théâtre du collège de Seynod, et l'option théâtre du lycée Baudelaire.

     C'était un moment très attendu: d'abord parce que c'était l'apogée du festival, la dernière soirée; ensuite parce qu'après le Hamlet que ces mêmes élèves (une partie) nous avaient présentés, nous avions de grandes attentes. En effet, Hamlet (avec Oscar Montaz dans le rôle titre) avait créé la surprise par l'enthousiasme, l'énergie et le bonheur de jouer qu'avaient montré les comédiens. Dépoussiérer un classique fonctionne toujours, et ce fut le cas avec beaucoup de talent.

    Avec Romeo et Juliette, ils sont allés encore plus haut, encore plus loin: des talents se sont révélés, d'autres se sont confirmés. Le couple à la scène comme à la ville n'en était que plus émouvant (Hugo Lecuit et Alexia Hébrard), la nourrice (Marine Berlanger) formidable de truculence et de charisme, le père Capulet (Thibault Hebrard) magnifiquement inquiétant: bref ces douze adolescents ont l'âge de leur héros et s'en sont emparés de manière magistrale!

    La mise en scène fraîche et enjouée exploitait bien l'humour de Shakespeare. Ils se sont attaqués au mythe de la plus grande histoire d'amour de tous les temps sans complexe et de manière moderne et décalée, et l'ensemble était absolument réjouissant.

    Le cadre de la maison de Malaz a participé à la magie de cette première représentation.
Deux immenses chênes desquels descendaient une boule à facette pour le bal, un rideau noir pour la confession au père Laurent. Juliette se juchait sur deux immenses troncs couchés pour la scène du balcon. Mercutio et Benvolio arrivaient en scooter. Et la scène s'enflamme (littéralement) pour le final.

    C'était une soirée qui confinait au grandiose, et pour des enfants de cet âge, on ne peut que les suivre avec attention, et attendre la suite avec impatience.


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